Nous connaissons bien l’impact du stress dans notre vie, mais quel est son impact économique? Radio-Canada nous apprenait en décembre 2010 qu’un demi-million de Canadiens se sont absentés du travail pour cause de stress. Les indemnités monétaires reliées au stress ont augmenté de 700 % dans les cinq dernières années. Un Canadien sur cinq dit vivre du stress au travail.

On estime que ces phénomènes ont coûté 10 milliards de dollars aux entreprises en manque de productivité direct et indirect. Pour le système de santé du Canada, la facture totalisait 14 milliards. Ces données datent de 2010 et il y a fort à parier que la situation ne s’est pas améliorée en 2015.

Ces chiffres sont hallucinants. Avec ces preuves, le stress devrait devenir un enjeu aussi économique que de santé. Heureusement, certaines entreprises se prennent en main.

Nous commençons à voir émerger des entreprises qui se dotent de politiques de santé et de prévention au travail. Elles ont compris qu’un employé heureux vivant un minimum de stress est plus productif, moins absent et demeure en poste plus longtemps. En effet, le stress est une raison très fréquente qui pousse de bons employés à changer d’emploi.

Depuis quelques années, le massage sur chaise en entreprise a connu un essor considérable. Très apprécié du personnel, cet outil permet en très peu de temps (10 à    15 minutes) d’induire un état de relaxation tout en soulageant le corps de ses tensions. Effectuées par-dessus les vêtements, les manœuvres visent principalement le dos et la nuque et ont des répercussions dans tout le corps.

Des propriétaires d’entreprises me confiaient que l’investissement dans un programme global antistress (informations, conseils et exercices antistress avec la visite de massothérapeutes sur chaise périodiquement) leur avait permis d’économiser tout en rendant leur personnel plus heureux et plus productif. Les primes de CSST, pour les entreprises aux prises avec de forts taux d’absentéisme, sont très élevées. En réduisant le taux d’absentéisme et en réduisant le stress, elles ont économisé même si elles ont déboursé en totalité pour le programme. D’autres patrons proposent à leurs employés de débourser une partie, sur une base volontaire, bien sûr, l’autre partie étant payée par l’employeur. Dans les deux scénarios, leur initiative a rehaussé leur chiffre d’affaires et l’image de leur entreprise, en leur permettant d’afficher clairement leur orientation santé. Dre Lupien, sommité dans la recherche sur le stress humain, affirme que réduire le stress dans les entreprises peut faire augmenter le chiffre d’affaires jusqu'à 20 %. C’est immense quand on y pense…

Je vous invite à visionner ce reportage-choc en cliquant sur le lien et à méditer sur la façon dont vous pouvez, comme employé ou employeur, combattre le stress au travail. Rappelez-vous que même les petites choses peuvent faire la différence.  

Prochaine capsule, notre responsabilité dans la transmission du stress dans notre milieu.

Bonne semaine!

http://ici.radio-canada.ca/emissions/telejournal_18h/2010-2011/Reportage.asp